Comme le dit le grand-père d’Heidi, ce sont sont les premières fleurs de l’année.
En effet, elle porte comme étymologie du latin primus, qui veut dire premier. Elle annonce les premiers beaux jours, ceux du printemps. Et pour le faire en beauté, elle se parsème d’une fanfare de couleurs donnant les premiers signes de vie à la nature.
Originaire d’Asie occidentale et d’Europe, on la voit éclore dans de divers décors tels que les plaines, les montagnes et les prairies ombragées.
Le mythe de cette fleur lui vaut le surnom de “clés de St Pierre”. La légende raconte que St Pierre, gardien de la porte du ciel, a entendu une rumeur selon laquelle les hommes projetaient de rentrer au paradis par la porte de derrière au lieu de celles dont il détient les clés. Furieux face à ce manque de respect, il perdit son trousseau de clé qui tomba du ciel pour arriver sur terre, où il prit racine et devint ainsi une primevère.
Dans la mythologie nordique, elle est l’arme préférée de la déesse Freyja. Elle l’utilisait afin de de captiver les enfants pour les emmener dans son palais.
Elle est d’autant plus riche en histoire quand on sait qu’au XVIIIe siècle, elle était symbole de libertinage. Marquises et rouées en portaient pour se rendre à un rendez-vous galant. A côté de cela, Paul Sébillot nous apprend qu’en Lorraine les petites filles dépouillent une fleur de primevère de sa corolle et n’en gardent que le pistil et le style qui leur représente une toute petite poupée qu’elles appellent la marionnette. Elles la déposent délicatement sur l’eau tranquille d’une anse de ruisseau en chantant l’incantation suivante:
" Vas vas ma petite Marionnette Vas vas trois petits fours et puis tu t’en vas La marionnette tourne un instant, puis disparaît, submergée dans ce petit océan. "
Ma fleur préférée